André LESORT et Elisabeth LESORT née MADELIN vers 1930

André LESORT et Elisabeth LESORT née MADELIN vers 1930
Elisabeth née MADELIN et André LESORT en 1930 et 1934 ; leurs neuf enfants en 1929 devant La Pichardière ; avec leurs petits-enfants, noces d'or en 1956.

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Bienvenue sur notre blog familial Lesort-Madelin ouvert le 24 février 2010, jour anniversaire du mariage de nos grand-parents Lesort-Madelin en 1906.
Ce blog a été créé pour permettre la publication des archives familiales patiemment rassemblées et classées par notre grand-père André Lesort lui même puis par notre oncle Paul-André Lesort.
Nous publions régulièrement sur ce blog des extraits de ces archives qui nous paraissent intéressants, significatifs, cocasses ou émouvants.
Ce blog sert également de lien dans la durée entre les plus de 430 cousins et neveux que nous sommes, il permet donc de suivre l'actualité familiale dont vous voudrez bien nous faire part ou de partager votre connaissance de notre histoire familiale :
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vendredi 27 janvier 2023

D'une Pichardière à l'autre.

Une affaire sensible 

Discours de M. MALECOT, maire de Neuville-aux-Bois pour l’inauguration de la “Pichardière” le samedi 30 octobre 1993.

Monsieur le Préfet, 
Chers Collègues Parlementaires, 
Conseillers Généraux et Maires, 
Mesdames et Messieurs, 

Merci d'être aussi nombreux à accompagner le Conseil Municipal et la population neuvilloise dans ce moment important de la vie de notre cité qu’est l’inauguration de «La Pichardière». 
Il est toujours légitime, mais un peu commun, j’en conviens, de dire que la mise en service d’un nouvel équipement est un moment important, mais peut-être comprendrez-vous mieux le sens profond de cet adjectif quand je vous aurai expliqué que «La Pichardière» c'est, pour les neuvillois, bien plus encore que ce que nous voyons aujourd’hui. 
«La Pichardière» est en effet un site chargé d’affectivité. 
A l'endroit où nous sommes se trouvait une des demeures les plus anciennes de Neuville-aux-Bois. 
Le document d'archive le plus connu la mentionnant date de 1746, année où elle fut acquise par Monsieur AUCANTE, Conseiller du roi et maire perpétuel de Neuville-aux-Bois. 
Huit générations de ses descendants s'y sont succédées pendant plus de deux siècles. Leurs noms restent familier aux neuvillois dont AUCANTE, BONNET, MADELIN en ligne directe et ZELLER par alliance. 
C'était, comme on dit, de grandes familles puisqu'on y dénombre un académicien, un amiral, un général, etc. ... 
Il est facile d’imaginer combien la population locale était impressionnée et respectueuse devant tous ces gens de qualité dont je suis heureux de saluer ici un descendant en la personne de l’abbé MADELIN, Vicaire Général à l'Evêché d'Orléans, dont le grand oncle fut un des derniers propriétaires. 
Ces propriétaires successifs donc ne manquaient pas d’intérêt, mais je crois que même si cela n’avait pas été le cas, tous les regards auraient néanmoins été tournés vers «La Pichardière». 
Comment en effet ignorer cette grande demeure se dressant au milieu d'un parc dans le cœur du village ? La présence du château de «La Pichardière» dominant nos modestes maisons rurales était source de fierté et de curiosité. 
Résidence de villégiature, le château s'animait surtout pendant la période estivale, et les anciens se souviennent comme moi de la cloche appelant les quelques 20 ou 30 résidants à se retrouver à l'heure des repas. 
Selon mes souvenirs on était en effet toujours nombreux à La Pichardière où l'on pratiquait d'évidence l'art de la convivialité. Plusieurs générations, des grands parents aux petits enfants, cohabitaient joyeusement avec oncles, tantes, cousins, cousines et amis. 
La vie coulait paisiblement à La Pichardière où l'on se distrayait en faisant de la musique ou du théâtre, activités qui n'étaient pas communes à une époque où, dans nos campagnes, on connaissait plus le mot travail que celui de loisir. 
Un art de vivre donc à «La Pichardière», mais aussi, il faut le reconnaître, une source de revenus pour les commerçants et les paysans qui fournissaient au château pendant plusieurs mois la nourriture nécessaire. 
Après la seconde guerre mondiale, l'entretien d'une telle propriété devint difficile et c'est ainsi qu'en 1952, une partie des terrains fut mise en vente. La commune s'en porta acquéreur pour permettre la réalisation par la coopérative d'habitat rural de 11 logements en location attribution. 
En 1957, ce sera l'ensemble de la propriété, château inclus, que la commune achètera pour un coût de 6 millions de francs. 
Neuville-aux-Bois était devenu propriétaire d'un site intéressant et unique sans avoir, a priori, l'idée de l'utilisation qui en serait faite. 
L'essor de la commune et ses besoins en équipements démontrèrent vite que cette acquisition avait été judicieuse. Le château permit, dès 1957, d'assurer le logement des instituteurs. 
Quant aux terrains, ils accueillirent : 
en 1958-1959 : deux classes du nouveau CEG dans l'attente d'une constructions, 
en 1971 : la salle des fêtes, 
en 1977 : le bassin d'apprentissage fixe. 
Toutes les décisions relatives à ces aménagements furent prises par le Conseil Municipal sans difficulté particulière. 
Le climat fut plus tendu quand il s'est agit en 1990 de décider du devenir du château. 
Vous savez maintenant combien ce patrimoine était cher au cœur des neuvillois, et vous comprenez sans doute mieux qu'il ait pu «déchaîner les passions». 
Le château était, certes, toujours là, utilisé l'été pour le centre aéré mais sans vocation forte qui ait permis des aménagements et un entretien significatif. 
Dégradé, ayant subi des assauts de vandalisme «La Pichardière», malgré des restes de majesté, n'avait pas fière allure. 
En septembre 1990 donc le Conseil Municipal fut appelé à se prononcer sur trois cas de figure : 
- vente à l'O.P.A.C. pour sa transformation en logements, 
- affectation non définie à des activités de loisir et culture, 
- démolition. 
Il fallut deux ans pour qu'une solution intervienne. 
Dans un climat au début agressif, puis tempéré, et enfin amical, le Conseil Municipal, dans sa séance du 25 mai 1992, décidait, à l'unanimité, la démolition du château de «La Pichardière» et la réalisation sur son site d'un équipement à caractère polyvalent destiné aux associations, notamment le club du 3ème âge. 
La voie de «La Pichardière» était enfin trouvée, et, comme cela se passe généralement quand une décision est prise après de nombreuses hésitations, l'affaire fut rapidement menée. 
Je vous laisse juge : 
- mai 1992 : prise de décision, 
- juillet 1992 : approbation de l'avant-projet sommaire, 
- janvier 1993 : après toutes les phases de consultation, début des travaux, 
- aujourd'hui, soit 18 mois plus tard, inauguration. 
Au-delà de notre satisfaction devant cette rapidité d'exécution, nous sommes fiers du résultat. En effet, «La Pichardière» d'aujourd'hui a ceci de particulier qu'elle restitue dans son architecture l'esprit du château d'hier. C'était une obligation du cahier des charges qu'a fort bien compris et respecté l'architecte M. ROUAULT que je tiens à féliciter, de même que les entreprises et corps de métier qui ont construit «La Pichardière». 
Cette opération, conduite en maîtrise d'ouvrage communale, a été réalisée pour un coût total de 4.350.000 F. dont le financement a été assuré par un autofinancement à hauteur de 1.456.000 F., un emprunt de 1.960.000 F. et une subvention du Conseil Général de 884.000 F. au titre des programmes d'aide aux communes pour les salles polyvalentes, salles de réunions et leur mobilier. 
Avec cet équipement destiné à la vie associative, 3ème âge et centre aéré notamment, Neuville-aux-Bois vient de terminer une des phases des aménagements urbains programmés avec détermination et passion par le Conseil Municipal pour le bien-être des neuvillois. 
Une fois la bibliothèque, le centre archéologique et le restaurant scolaire achevés, il restera à aménager le quartier de la mairie, mais cela est une autre histoire qui m'éloigne de mon sujet ... 
Pour y revenir, je voudrais adresser de nouveau mes remerciements aux personnalités qui ont répondu à notre invitation et vous remercier aussi de votre attention. 
Mes propos vous ont peut-être parus longs mais je tenais à re-situer cette opération dans son contexte affectif qui lui confère une dimension particulière



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