André LESORT et Elisabeth LESORT née MADELIN vers 1930

André LESORT et Elisabeth LESORT née MADELIN vers 1930
Elisabeth née MADELIN et André LESORT en 1930 et 1934 ; leurs neuf enfants en 1929 devant La Pichardière ; avec leurs petits-enfants, noces d'or en 1956.

Bienvenue

Bienvenue sur notre blog familial Lesort-Madelin ouvert le 24 février 2010, jour anniversaire du mariage de nos grand-parents Lesort-Madelin en 1906.
Ce blog a été créé pour permettre la publication des archives familiales patiemment rassemblées et classées par notre grand-père André Lesort lui même puis par notre oncle Paul-André Lesort.
Nous publions régulièrement sur ce blog des extraits de ces archives qui nous paraissent intéressants, significatifs, cocasses ou émouvants.
Ce blog sert également de lien dans la durée entre les plus de 430 cousins et neveux que nous sommes, il permet donc de suivre l'actualité familiale dont vous voudrez bien nous faire part ou de partager votre connaissance de notre histoire familiale :
envoyez nous vos avis, faire-parts, photos, documents, histoires familiales à l'adresse lesortmadelin@gmail.com ; nous en publions régulièrement sur ce blog.
Ce blog étant d'accès publique nous sommes toujours heureux de recevoir également toutes les contributions documentaires extérieures concernant notre famille ainsi que d'apporter nous-mêmes notre propre contribution à d'autres sites ou publications. Même adresse mail: lesortmadelin@gmail.com

Les nombreux articles parus ou encore à paraître sur notre blog, 320 au total, sont publiés au fur et à mesure sous forme de livres intitulés Famille Lesort-Madelin La Saga dont le tome VII est paru en novembre 2021, le tomes VIII en 2022 et une réédition du tome I en 2023 augmenté de plus de 100 pages d'articles publiés sur notre blog.



vendredi 26 décembre 2014

Henri Chamussy nous raconte le mariage de tante Maguy et oncle Gonzague Lesort.



Suite à la publication fin juin 2014 de la  belle photo ci-dessous, prise à l'occasion du mariage d'Oncle Gonzague et Tante Maguy en 1948 où l'on voit la mariée entourée des enfants d'honneur, notre cousin Henri Chamussy nous a fait part des bons souvenirs que lui avait laissés cette cérémonie.




"Je me souviens parfaitement du mariage de tante Maguy et d'oncle Gonzague à Rennes. 
Ces festivités avaient été agrémentées, pour ma soeur Catherine (demoiselle d'honneur, comme on le voit sur la photo) et moi d'une virée à Saint-Malo, avec évidemment maman et papa (tante Chantal et oncle Léon, pour les ignorants), tante Thérèse, et peut-être d'autres membres de la famille, mais je ne m'en souviens pas. 
On était dans un hôtel sur la digue, et il y avait eu une tempête pendant la nuit. les embruns frappaient les volets. Le lendemain, nous avions visité Saint-Malo (encore terriblement détruit) et nous nous étions promené sur le rivage, jusqu'à Paramé... 
Puis nous avions visité Rennes; la seule chose dont je me souviens était, dans le Parlement de Bretagne, qui a brûlé depuis, une fresque de la Justice, qui, à quelque endroit de la salle où on déambulait, semblait vous regarder personnellement. Jean-Michel étant arrivé, lui et moi sommes allés nous balader sans les parents dans Rennes. J'ai quelque part une photo de cette balade.

A Rennes, autre hôtel. Cela me semblait extraordinaire: prendre un train de grandes lignes, aller dans deux hôtels, visiter une ville inconnue, presque exotique. Evidemment, ce voyage semble probablement d'une affreuse banalité, voire fort ennuyeux pour nos jeunes neveux et nièces et petits enfants qui lisent (peut-être) le blog, mais pour moi, 13 ans, c'était une aventure. A part un pèlerinage à Lourdes avec maman en 42 (je crois) je n'étais jamais allé à l'hôtel...

Du mariage lui-même, je ne me souviens absolument pas de la cérémonie à l'église. En revanche, j'ai honte de le dire, je me souviens fort bien du repas. C'était la première fois de ma vie que je participais à un "grand repas solennel", j'avais reçu mille recommandations, et j'enviais les jeunes demoiselles d'honneur qui faisaient les folles dans une autre pièce. Je me souviens qu'à un serveur qui versait dignement du vin depuis une bouteille allongée dans un panier d'osier (ce sont des choses qu'on n'oublie pas) et qui susurrait à chaque convive: "saint-émilion", oncle Gonzague avait répondu, d'une voix forte: "Priez-pour nous". J'avais trouvé cela excessivement drôle, je ne sais pourquoi, car je ne savais pas ce que c'était que du saint-émilion...

Le lendemain, il avait fallu regagner Versailles, et je crois que la vie de collégien m'a semblé fort terne pendant quelques jours..."

Note de la rédaction sur saint Emilion, Saint-Emilion et saint-émilion.

Saint-Émilion, un site exceptionnel issu d'un modeste ermite, saint Emilion, au cœur d'un terroir viticole aux crus de renommée mondiale, le saint-émilion…

Au VIII ème siècle, un moine breton natif de Vannes, nommé Emilion, choisit comme lieu de retraite ASCUMBAS (ancien nom de la cité de Saint-Émilion).
Cet homme de cœur quitta sa famille et sa Bretagne natale pour se retirer et se consacrer à la prière. Par ses miracles et sa générosité, sa renommée rayonna par-delà la vallée et de nombreux disciples le rejoignirent. Emilion évangélisa la population, créant ainsi une grande cité monastique à laquelle les fidèles donnèrent son nom.
Ce saint homme mourut le 6 janvier de l’an 767, après avoir passé les dix-sept dernières années de sa vie dans son ermitage, autour duquel furent construits la cité de Saint-Émilion et son ensemble troglodytique exceptionnel.

En plus de produire des crûs extrêmement réputés, la Juridiction de Saint-Emilion est inscrite depuis le 5 décembre 1999 sur la liste du patrimoine mondial au titre des paysages culturels comme exemple remarquable d’un paysage viticole historique qui a survécu intact et toujours en activité de nos jours.

Cher Oncle, invoquer la bienveillance de saint Emilion paraît donc certainement extrêmement bénéfique ...

Journal de la Pichardière : pourquoi est-il dans nos archives?


Nous nous sommes souvent demandés pourquoi c'était notre famille qui détenait les originaux du Journal de la Pichardière et ce sont nos archives, qui ont l'avantage d'être assez complètes,  qui nous ont apporté la réponse à cette question.
En l’occurrence, nous avons vu là, le double intérêt d'avoir eu un grand-père archiviste  car en plus d'avoir parfaitement collecté, trié, classé beaucoup de documents (travail poursuivi d'une façon remarquable par oncle Paul-André Lesort), le fait qu'il ait constitué des archives, gérées par un professionnel, ne pouvait qu'inciter à lui confier des documents de famille à préserver.
C'est donc à ce titre que notre grand-mère Elizabeth Lesort (dont nous savons qu'elle était passionnément attachée à cette maison et à la vie de famille qu'on y menait)  a su faire en sorte de récupérer en 1958 ces documents, après la vente de la Pichardière, comme l'atteste le courrier qu'elle a reçu de Jacques Madelin, fils de Jules Madelin.
La lettre indique également qu'elle a été elle-même les récupérer à Neuville aux Bois.
On imagine Grand-Mère, qui avait ce talent, prenant sa plus belle plume pour écrire à Jacques Madelin et manifester ainsi son très vif désir de se voir confier ce fameux Journal autant pour la part importante qu'elle avait pris dans l'animation de cette demeure familiale que pour la sécurité qu'apportait les archives de Grand-Père.
Si la lettre de Grand-Mère existe toujours dans les archives Madelin, il sera amusant de vérifier la justesse de nos suppositions.



                                Retranscription  de ce courrier (extrait) :

JACQUES MADELIN                                               Ponthierry, le 24 septembre 1958
Ponthierry (S&M)
téléphone 78

             Ma chère Tante,

C'est toujours avec joie que de voir votre écriture et je vous remercie de votre lettre.
N'ayant pas revu les "Journaux de la Pichardière" dans les documents triés par Germaine, au retour de Neuville, je pense qu'ils sont en effet restés sous la garde d'Avril (le jardinier de la Pichardière. ndlr) où ils sont, bien entendu, à votre disposition pour rejoindre les archives de la rue du Hazard.
Je comprends votre émotion à l'occasion du voyage que vous ferez en Beauce dans la voiture de Paul-André.
...

Petites scènes de la vie domestique (au sens propre comme au sens figuré) par Elizabeth Lesort : Embauche groupée




vendredi 28 novembre 2014

Nos cousins Chamussy se retrouvent pour une journée souvenir en mémoire de leur grand-père Chamussy tué en octobre 1914.



Nos sept cousins Chamussy réunis le 31 août 2014

Nos cousins Chamussy nous ont envoyé des extraits du document rédigé par Benoit Chamussy à l'intention de tous les membres de leur famille après la journée de commémoration.










Souvenirs de tante Lucie Madelin-Quilliard. Deuxième partie



Quilliard Jean (1879-1931)
Jean Quilliard pendant la guerre de 14-18
Madelin Lucie (1887-1972)
Lucie Quilliard vers 1914


Notre cousin issu de germain Michel Budan, que nous remercions, a eu la gentillesse de nous communiquer une retranscription illustrée très soignée des souvenirs de sa grand-mère Lucie Quilliard, sœur très chérie de notre propre grand-mère Elizabeth Lesort.
Dans cette deuxième partie qui va de juillet 1913 à janvier 1915, Tante Lucie, jeune mariée à Jean Quilliard, raconte d'une plume alerte :
- leur tournée de visites de jeunes mariés
- leur installation à Langres où Jean Quilliard est affecté
- leur séjour à la Pichardière en septembre 1913 où Jean Quilliard fait de jolies aquarelles
- les prémices de la guerre
- la mobilisation
- la déclaration de guerre et les hostilités
- la très grave blessure de Jean Quilliard
- la naissance d'Antoinette Quilliard en décembre 1914

Pour lire les souvenirs de tante Lucie deuxième partie cliquer ici







Aquarelles de Jean Quilliard à la Pichardière en septembre 1913

vendredi 31 octobre 2014

Souvenirs de tante Lucie Madelin-Quilliard. Première partie.



Lucie Madelin vers 1913

Notre cousin issu de germain Michel Budan, que nous remercions, a eu la gentillesse de nous communiquer une retranscription illustrée très soignée des souvenirs de sa grand-mère Lucie Quilliard née Madelin, sœur très chérie de notre propre grand-mère Elizabeth Lesort.
La première partie que nous vous présentons ici va de fin mars1913 à juillet 1913 et raconte, comme les Madelin savent le faire, les fiançailles, les préparatifs du mariage, le mariage lui-même et le voyage de noces qui s'ensuit de Lucie Madelin et Jean Quilliard.

Pour lire les souvenirs de tante Lucie première partie cliquer ici.

Les surprises du web :
La transmission par internet de ces documents d'un poids très important  nous permet de vous raconter une petite anecdote savoureuse mais aussi plutôt amère sur les pratiques douteuses rencontrées sur le web.
Michel Budan nous avait envoyé un lien vers le portail de son fournisseur d'accès internet free où on pouvait lire et télécharger le document complet (première et deuxième partie) en une seule fois.
Excellent, sauf qu'il ne savait pas lui-même que le document d'origine stocké "gratuitement" par lui sur free nécessitait pour y accéder de regarder d'abord une vidéo publicitaire de plusieurs minutes pour un site de poker en ligne, puis de ressaisir les mots exacts d'un message publicitaire à la gloire du même site (authentique) et de se retrouver finalement automatiquement connecté à ce même site de jeu en ligne très difficile à fermer avant de pouvoir accéder au document!
Free doit avoir besoin d'argent pour financer son téléphone mobile ...
On a eu eu du mal à comprendre le processus tant cela  paraissait invraisemblable et Michel, qui lui avait un accès direct, ne comprenait rien à nos questions sur la complexité apparente de l'accès et a été d'autant plus furieux contre free quand on lui a expliqué comment on accédait à son document !

Mariage de Lucie Madelin et Jean Quilliard

Petites scènes de la vie domestique (au sens propre comme au sens figuré) par Elizabeth Lesort : Trahis



Cette scène en deux tableaux s'intitule : La crise aiguë d'embarras domestiques


Tableau I

Monsieur : C'est raide tout de même d'en être arrivé à faire le déjeuner soi même, je mourrais de honte si on savait cela à mon cercle 
Madame : Tais toi donc, tu bavardes tout le temps, tu vas laisser brûler les pommes de terre


Tableau II




Votre maman est-elle chez elle ? Ma mignonne
La mignonne : Oh Madame, maman est là mais elle épluche les carottes et papa fait la friture parceque tous nos domestiques nous ont quittés ce matin.

vendredi 26 septembre 2014

On l'appelait Tante Cici ...




La famille de tante Cici remercie tous les cousins et neveux qui l'ont entourée de leur soutien et de leur affection à l'occasion de sa disparition cet été, le 26 juillet 2014.
Nous avons voulu ici donner quelques extraits de ces témoignages qui définissent assez bien le souvenir que laisse cette personnalité très aimée et admirée par ses enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants et ses nombreux neveux.
Elle laisse à tous en effet un souvenir de joie, de gaieté, de générosité, d'ouverture aux autres mais aussi de valeurs morales et de rectitude qui nous rendent malgré tout heureux en pensant à elle.

Dernière photo de Tante Cici, fin juin 2014 (avec son arrière-petit-fils Antoine Lesort)




Extraits

Cette nouvelle me fait beaucoup de peine. Tante Cici est très mêlée à mes souvenirs d'enfance ; je garde en mémoire une tante très gaie, avec de grands éclats de rire et toujours de bonne humeur.

Le décès de tante Cici nous peine, et fait remonter tellement de souvenirs: d’abord et avant tout, sa perpétuelle bonne humeur, ses repas délicieux, son vocabulaire bucolique de grande jardinière, qui avait pour nous, indécrottables citadins, des échos pittoresques et un peu mystérieux. Son chignon, son sécateur et son panier en osier ont embelli mon enfance, et c’était jour de fête quand on allait rue de La Bourboule. Maman aimait tellement rire avec elle ! Tante Cici et oncle Xavier, deux noms inséparables pour nous…

Très peinés par le départ de tante Cici qui nous laissera le souvenir d'une tante pleine d'esprit.

Je ne vais pas relater tous les souvenirs petits et grands qui se sont nichés dans notre mémoire familiale; celui-ci peut-être: le potager de la maison que vous habitiez rue de l'Hermitage; je me souviens de tante Cici y piochant et binant avec jubilation, activité très peu familière à mes parents et que je découvrais avec joie; enfin, un des derniers souvenirs que j'ai d'elle c'est d'une franche partie de rigolade (je crois que le mot, certes un peu trivial, convient cependant parfaitement), lors d'une réunion de famille chez oncle Gonzague; votre maman avait ce jour là, en prenant le café sous une tente montée pour la circonstance, "taillé un costard" avec une férocité et une drôlerie sans pareille à certains membres de la famille qui en riaient eux-même de bon cœur.
La voilà maintenant qui rejoint oncle Xavier, avec lequel elle formait un couple que nous admirions beaucoup et qui avait une très grande gentillesse pour nous, les jeunes neveux et nièces.

Je garde le souvenir de tante Cici qui avait beaucoup d'humour, aimait rire; une tante qui avait toujours une anecdote amusante à raconter.

Tante Cici (avec oncle Xavier bien sûr) , pour moi, c’est une foule de bons souvenirs, un grand exemple, sa bonne humeur, sa très bonne cuisine !!! des vacances ensemble, des fous rires, les joies de se revoir.

J'ai un souvenir très particulier de tante Cici, ayant été garçon d'honneur (avec Dominique Lesort) à son mariage à Péronne en pleine guerre, et j'en garde un souvenir ému malgré le temps passé

Je ris encore à l'évocation de son humour ravageur, de ces expressions imagées qui n'appartenaient qu'à elle et qui nous mettaient en joie. Cette drôlerie spontanée, ajoutée à sa profonde générosité, à son hospitalité, à ses talents de cuisinière et de jardinière, en faisait une tante merveilleuse.
[Avec] son courage et sa vaillance, des personnalités de cette trempe nous forgent tous, quand nous sommes gamins, et nous donnent plus de leçons de vie que cent mille sermons.

Nous gardons un excellent souvenir de son accueil rue de la Bourboule lors de nos visites avec ma femme et nos enfants. Elle va nous manquer.

J'ai souvent été accueillie rue de La Bourboule avec la chaleur et la convivialité dont vos parents étaient spécialistes et ils formaient un couple qui a beaucoup compté dans mon enfance et ma jeunesse. 

Je partage votre chagrin, avec des souvenirs d'enfance de tante Cici toujours dévouée, active, présente, et pleine de vie. 

Je me souviens bien de tante Cici qui m'impressionnait beaucoup avec son grand chignon, mais qui était toujours adorable avec moi et me gâtait dès qu'elle le pouvait !

Et oui, elle cuisinait magnifiquement mais, surtout elle était très chaleureuse avec nous. Je profite de ce courrier pour embrasser ses enfants, mes cousins. On garde une très belle image d'elle!


En 2012, rue de la Bourboule avec Marie et Manuel Rodriguez

Noël 2013 avec Claire Lesort-Chevalier (au centre Caroline Chevalier, belle-fille de Claire, et sa fille Ava)


Le bien connu jardin de tante Cici en septembre 2014 ...
... entièrement planté et entretenu par elle depuis 1958


Légion d'honneur chez les Denis Chamussy




JORF n°0085 du 8 avril 2012


DECRET 
Décret du 6 avril 2012 portant promotion et nomination
Par décret du Président de la République en date du 6 avril 2012, pris sur le rapport du Premier ministre et des ministres et visé pour son exécution par le grand chancelier de l'ordre national de la Légion d'honneur, vu les déclarations du conseil de l'ordre portant que les présentes promotions et nominations sont faites en conformité des lois, décrets et règlements, sont promus ou nommés, pour prendre rang à compter de la date de réception dans leur grade :
Transports
Au grade de chevalier
M. Chamussy (Nicolas), vice-président d'une société de systèmes de sécurité aéronautique

Notre cousin Denis Chamussy nous a envoyé les photos de son fils Nicolas, aujourd'hui Directeur de Cabinet du Président de "EADS - Airbus group", entouré de sa famille lors de la remise de sa légion d'honneur en avril dernier.
Nous félicitons Nicolas et nous nous réjouissons avec sa famille.



Nicolas Chamussy entre ses parents, nos cousins Nancy et Denis.


                                                                                   
                                                     Nicolas avec sa famille: de gauche à droite Camille, Solène, Nicolas, Marie, Laurence











Extraits illustrés du journal de la Pichardière.Cahier n°2- 2ème partie (1914-1921)





L'hécatombe et les séquelles dramatiques de la guerre de 14 résonnent toujours au plus profond des petits-enfants et arrière-petits-enfants des "héros de 14-18" que nous sommes tous et les commémorations du centenaire sont là pour nous rappeler ces événements traumatiques.
Nous avons donc voulu publier en ce mois de septembre 2014 des extraits, sélectionnés par Blandine Ayoub, de cette partie du cahier numéro 2 du journal de la Pichardière, dont le début coïncide avec la déclaration de guerre entre la France et l'Allemagne en août 1914.
Nous verrons ainsi, à travers le journal de la Pichardière, notre famille pendant la grande guerre, avec la mobilisation, le patriotisme,les nouvelles du front, les incertitudes et tous les morts ou les blessés de cette sanglante confrontation.
Le journal de la Pichardière est moins fourni pendant cette période car les uns, nombreux, sont mobilisés et les autres ont bien d'autres sujets de préoccupations, comme on peut aisément l'imaginer.
On verra aussi dans ce journal :

- De nouveaux bébés Lesort à la Pichardière : Marie-Madeleine puis Xavier ;

- 1920 : grand-père est décoré de la Légion d’Honneur ;

- Le Président Deschanel tombe du train, ce qui inspire le théâtre de la Pichardière ; prouesses de Chantal, Wilhelmine, Marie-Geneviève et Paul-André dans plusieurs pièces écrites par grand-mère ;

- La maison est envahie par les rats en 1921 !


Pour accéder aux extraits du journal de la Pichardière cliquer ici.


Soldats français en 1914




vendredi 27 juin 2014

Louis Madelin, académicien et très grand historien ( ... et aussi marieur de nos grand-parents)



Louis Madelin vers 1900

En préambule nous dirons que nous avons plaisir à parler de Louis Madelin, notre grand-oncle, frère de notre grand-mère Elizabeth Lesort.
En effet parmi ses nombreux mérites, il en est un qui nous touche bien sûr tout particulièrement : ce fut de mener à bien et avec tout le doigté nécessaire l'opération de marier sa sœur avec notre grand-père.
Nous vous avons conté cette opération ô combien délicate, avec toutes ses péripéties, dans un article de notre blog de janvier 2013 sous le titre " 4 novembre 1905 ,un télégramme pneumatique capital pour notre descendance"

C'est pourquoi nous sommes tout à fait heureux de publier un article paru dans la Cohorte, la revue de la société des membres de la légion d'honneur ( SMLH) que notre oncle Gonzague Lesort nous a fait passer par l'intermédiaire de notre cousin Nicolas Lesort
Cet article fait l'éloge de l'Histoire du Consulat et de l'Empire et de son auteur, Louis Madelin,  à l'occasion d'une récente réédition.
Louis Madelin fut en effet un remarquable historien qui consacra son existence et ses recherches à faire revivre la Révolution, le Consulat et le Premier Empire.
A travers cet ouvrage, l'article de la Cohorte s’intéresse bien sûr en premier lieu à la création de la Légion d'Honneur par Napoléon, désireux de créer des repères et une nouvelle élite dans un pays déchiré au sortir de la Révolution.


Louis Madelin en 1929 à l'Académie Française


Biographie de Louis Madelin

Né à Neufchâteau (Vosges) en 1871, Louis Madelin passa sa jeunesse dans l’Est, où il fit ses études chez les religieux, puis à la Faculté de Nancy. Reçu à l’École Normale Supérieure puis à l’École des Chartes, il suivit également les cours de l’École des Hautes Études et obtint son agrégation d’Histoire. Docteur ès lettres, il devint membre de l’École de Rome.
Il servit pendant la Première Guerre mondiale dans l’infanterie, avant de travailler au Grand Quartier Général, pour lequel il effectua plusieurs études sur la situation militaire.
Démobilisé, il reprit sa carrière d’historien, spécialiste de la Révolution et de l’Empire. Il écrivit de très nombreux ouvrages d’érudition, parmi lesquels on peut citer : Fouché, La Rome de Napoléon, La Domination française à Rome de 1809 à 1814, La France du Directoire, La France de l’Empire, Danton, Les Hommes de la Révolution, Napoléon, La Contre-révolution sous la Révolution, Le Crépuscule de la monarchie, Histoire du Consulat et de l’Empire (en 13 volumes), Talleyrand.
En 1924, Louis Madelin se fit élire comme député des Vosges ; il conserva son fauteuil jusqu’en 1928.
Il fut élu à l’Académie française, le 24 novembre 1927 où  il succédait à Robert de Flers, par 18 voix sur 31. Tristan Bernard, qui se présentait contre lui, n’obtint que 4 voix. C’est Henry Bordeaux qui le reçut, le 23 mai 1929.
Il décèdera en 1956.



                                                             L'article de la Cohorte


















1948 : quatre cousines demoiselles d'honneur.



1948, mariage d'oncle Gonzague et tante Maguy Lesort


Catherine Chenu nous a envoyé cette belle photo avec le commentaire suivant :

Chers cousins , vous reconnaîtrez ,ou pas , sur cette photo de tante Maguy le jour de son mariage de gauche à droite : Dominique Lesort ; Marie-Pierre Dhavernas ; Catherine Chamussy ; Brigitte Sibertin-Blanc . Je suppose que le reste du cortège devait appartenir au côté " adverse " .
Deux faits marquants au sujet de cet événement : d'abord nous étions à l'hôtel , chose extraordinaire pour nous tous , ensuite chaque petite fille que nous étions était accompagnée dans le cortège par de grandes jeunes filles très intimidantes ( absentes sur cette photo ) amies de tante Maguy je suppose ,et que ma terreur avait été de ne pas reconnaître au moment d'entrer à l'église celle à laquelle j'étais destinée ...
D'autre part je garde le souvenir , Marie-Pierre et Dominique sans doute aussi , que le soir sur un palier de l'hôtel oncle Paul-André installé sur un fauteuil , nous à ses pieds , nous avait raconté l'île au Trésor ce qui nous avait largement effrayées .

Blandine Ayoub y a ajouté le sien :

Catherine, tu es toute mignonne sur cette jolie photo ! Nous avions à la maison une photo équivalente, faite avec les "grandes demoiselles d'honneur" dont tu parles, parmi lesquelles il y avait maman. On lui avait parait-il un peu imposé cette participation, et elles avaient des petites ailes dans les cheveux qui leur donnaient au mieux un côté Mercure, au pire Astérix. Maman n'était pas emballée par cette coiffure elle aussi imposée, et du coup avait voulu s'en sortir en orientant les ailes une vers le bas, une vers le haut, ce qui faisait encore plus bizarre et relançait régulièrement des débats familiaux autour de cette image, quand nous déballions le tiroir à photos du chiffonnier, les uns étant pour les ailes symétriques, les autres pour les ailes fofolles... 

Grand-père et Grand-mère en 1930, la photo Harcourt interprétée au crayon numérique.




jeudi 29 mai 2014

A la découverte d'un peintre de notre famille et de ses œuvres : Jean-Michel Dhavernas.




En juillet 1984, le soir de son arrivée en vacances à l’île de Ré, Jean-Michel apprend d’un ami le démarrage d’un atelier d’aquarelle pour débutants auquel celui-ci a l’intention de participer.

Impulsivement, mais sans doute poussé par un mouvement plus profond, Jean-Michel décide de s’y joindre. Il l’accompagne donc le lendemain matin, sans autre matériel qu’une assiette en guise de palette,se faisant prêter momentanément le reste. Est-ce l’ ambiance chaleureuse ? le charme de la « prof » ? l’environnement superbe ? A la fin de la semaine, le virus s’est installé… et ne le lâchera plus.



Rentré au Chesnay, Jean-Michel persévère donc dans la pratique de l’aquarelle, parfois accompagné d’amis tout aussi motivés. Les loisirs apportés en 1997 par sa retraite professionnelle lui permettent de s’inscrire aussitôt dans un premier atelier à Rueil (92)pour ’aborder les techniques de la peinture à l’huile. Cinq ans plus tard,sa responsable doit arrêter pour raison médicale. Elle l’oriente vers l’atelier d’une consoeur, toujours à Rueil. Jean-Michel le fréquentera assidûment pendant plus de dix ans. Les liens avec les membres de cette équipe perdurent encore : il sollicite volontiers la critique de leur regard, souvent directe mais toujours enrichissante.

Dans l'atelier, travail en cours : "les enfants, ne dérangez pas Bonne-Maman"




Sur le plan technique, JM utilise peu la couleur acrylique sinon pour la préparation de fonds . Le séchage quasi instantané de ce matériau constitue plutôt un inconvénient au regard de sa technique. En matière de couleur, les préférences de Jean-Michel vont nettement vers les « terres » y compris le vert. Elles constituent la base de sa palette. On les retrouve fréquemment dans ses compositions.

Manet et Le Caravage sont ses maîtres préférés. Leur maîtrise de la lumière le frappe tout particulièrement. « Ce n’est pas des couleurs que l’on peint, rappelle-t’il, mais de la lumière ! ».Il admire également beaucoup, bien que moins figuratifs, Nicolas de Stael et Francis Bacon pour la force et l’expressivité de leur peinture.

Interrogé sur ses sujets de prédilection, Jean-Michel considère que le « sujet » est secondaire : son travail (c’est l’expression actuelle) est le fruit d’une rencontre quasi charnelle de deux émotions qui se fécondent :
L’une intérieure, faite de ce qui est accumulé en soi d’images, de souvenirs, de rencontres, de références poétiques ou littéraires, de sensations vécues etc., à laquelle répond une autre, extérieure, comme la vue d’un paysage, d’une lumière, voire d’une photo ou d’une autre rencontre .



Mais ce processus de création suscite en permanence chez JM quantité d’envies – presque de besoins - de peindre. Ainsi mène-t’il généralement plusieurs œuvres de front, tout en ayant bien d’autres projets en tête.

Pour sa peinture, Jean-Michel ne fait donc pas appel à son imagination mais à des émotions visuelles - présentes ou mémorielle. Elles sont les sources essentielles d’inspiration d’une peinture très figurative.

Chaque peinture est pour lui un travail de longue haleine depuis sa préparation, la réflexion, la maturation , l’équilibre recherché dans la composition, pour aboutir enfin à la réalisation proprement dite.

Il faut beaucoup de temps, d’attention et de concentration , toujours dans le doute et l’interrogation, sources de tension intérieure, jusqu’à ce moment où l’on peut se dire « oui, je crois que c’est cela que j’avais en tête ».

A ce moment, par une sorte de plénitude intérieure, le corps et l’esprit ont trouvé leur accord et s’en trouvent apaisés – comme ils peuvent l’être lorsqu’est atteint, fut-ce au prix d’intenses et douloureuses fatigues, un beau sommet de montagne comme on l'avait été projeté.

Sa déception peut seulement venir de ne pas réussir à faire partager ce même sentiment – comme pourrait l’être celle de ne pas voir apprécier ses enfants.

Jean-Michel a-t’il une préférence pour l’une de ses œuvres ? Ils les considère comme ses enfants – et sont donc presque toutes ses préférées. Il aime bien les conserver près de lui. L’idée de s’en séparer lui est affectivement difficile –sauf la certitude de les savoir réellement appréciées…

Par contre, Jean-Michel aime réellement faire partager le fruit de son travail, constitué d’œuvres très variées – comme d’autres sont heureux de montrer leur jardin et l’harmonie de tout ce qu’ils ont réussi à y faire éclore… 



Nous mettons en lien ci-dessous une sélection d'une vingtaine de photos pour la meilleure illustration qui puisse exister de ce qui vous a été présenté sur Jean-Michel : ses œuvres...

Vous êtes invité à voir l'album photo de 104090547571510304628 intitulé :Quelques peintures de Jean-Michel Dhavernas
Quelques peintures de Jean-Michel Dhavernas
26 févr. 2014
de 104090547571510304628

Découverte : un ouvrage écrit en collaboration par grand-père Lesort, mis à jour par Henri Chamussy 15 ans plus tard !














"Visages de l’Île de France" est un ouvrage édité en 1948, très bien fait et bien illustré pour l'époque, qui s’intéresse à la géographie humaine, à l'histoire et aux aspects intellectuels, littéraires et artistique de cette région au riche patrimoine.
Notre cousin Henri Chamussy a vu qu'était cité cet ouvrage sur le blog, dans la bibliographie de notre grand-père, et il nous fait découvrir qu'il a lui même mis à jour en 1963 le chapitre géographie humaine écrit et illustré à l'origine par notre grand-père.
Il nous écrit :

Chers rédacteurs du blog Lesort-Madelin
Merci encore, ces lectures sont passionnantes, émouvantes, amusantes; j'espère qu'elles atteignent beaucoup nombre des plus jeunes descendants de Grand-Mère et Grand-Père,encore que la sixième génération, très mondialisée (mexicaine et franco-allemande) ne me semble pas encore en âge de s'y intéresser, mais ça viendra ! -
Grand-Mére soupirait parfois, disant à Grand-Père: "Pourquoi tes publications ne sont-elles pas aussi célèbres que celles de mon frère Louis?" -cette plainte, je l'ai entendue. Il paraît que Grand-Père a répondu une fois (mais je n'ai pas entendu, et je ne garantis pas la véracité du verbatim): "Bobeth, tu sais bien que mes publications sont du genre à épuiser leur auteur, mais à ne jamais être épuisées !"
Il est vrai que beaucoup de publications de Grand-Père étaient des modèles d'érudition, mettant en lumière de minuscules points d'histoire, mais ce sont ces points d'histoire qui, cumulés, permettent d'écrire "la grande histoire"... Je ne vais pas m'étendre sur le sujet, ni écrire un texte qui m'épuiserait et se serait jamais épuisé. Il me semble posséder une ou deux petites brochures signées de Grand-Père. Je vais les chercher mais ma bibliothèque, lourde de plus de 1500 bouquins, sans compter dossiers, tirés-à-part et autres fariboles, est dans un merveilleux désordre qui aurait fait les délices de Borgès s'il avait eu à l'explorer ! J'enverrai au blog les références, quand et si je les retrouve !
En tout cas, il est un livre, signalé dans la bibliographie du blog, dont je ne sais pas s'il a épuisé Grand-Père, mais qui a été épuisé, c'est "Visages de l'Ile-de-France" in A. Lesort, P. Bernus, M. P. Boyé, M. Richard, Visages de l'Ile de France, 1946.
La géographie humaine, écrite par Grand-Père, est la première partie de ce livre. On n'appelait pas encore les habitants de cette province les Franciliens.... En 1963, le volume était épuisé, et l'éditeur a voulu le mettre à jour avant de le rééditer. Pour la première partie, Grand-Père étant mort depuis trois ans, cet éditeur a contacté Oncle Paul-André, qui, à son tour, m'a contacté... Je préparais alors l'agrégation de géographie, et il a semblé pertinent à Oncle P.A. de me demander de faire la révision. Ce que je fis. Je m'en souviens fort bien, ça m'a demandé pas mal de travail ! Vingt ans étaient passés, et l'Ile-de-France avait pas mal changé ! Cela dit, la première partie avait donc été écrite par Grand-Père, qui était historien et non pas géographe, bien qu'il se soit toujours intéressé à la géographie; la séparation entre les deux domaines de la connaissance était beaucoup moins nette et affirmée qu'aujourd'hui; une grande partie du texte originel de Grand-Père serait considéré aujourd'hui comme de la géographie historique.La deuxième édition a paru en 1964, sous le titre de "Ile-de-France" dans une série intitule "Horizons de France", collection "Les nouvelles Provinciales", mais sans nom de la maison d'édition, ce qui est assez curieux.
J'ai essentiellement écrit des paragraphes consacrés à l'évolution récente: entre 1946 et 1963, l'Ile-de France avait passablement changé. J'ai fait ajouter la photo d'un "grand ensemble" (Les Mureaux), de l'aéroport d'Orly, qu'on appelait encore "aérodrome" et de l'autoroute du Sud, quasiment vide et qui n'atteignait pas encore Fontainebleau, à l'époque. Sur la photo d'Orly - heureuse époque où on pouvait se promener librement sur les terrasses - on remarque un super-constellation de la Pan American. Sic transit !
Pour illustrer un passage consacré aux noms de "pays" et à l'origine du nom de "Ile-de-France", Grand-Père avait choisi une photo représentant une route, la N.2., étroite, avec une voiture seulement, traversant un paysage rural, et sur le côté de la route, le poteau "Roissy- en France". Admirable ironie, métaphore involontaire du temps qui passe...
Sur la dernière page, que personne ne lit jamais, l'éditeur a ajouté: "Il nous est agréable d'adresser ici nos remerciements aux personnes qui ont bien voulu se substituer aux auteurs aujourd'hui disparus, pour la révision et la mise à jour de certains textes de cet ouvrage." Merci quand même !
Bien affectueusement à tous les travailleurs du blog. Vous faites un boulot inestimable !

Commentaire des travailleurs du blog : merci à Henri, on aime bien les intérimaires du blog et tout particulièrement les contributeurs familiaux.

Petites scènes de la vie domestique (au sens propre comme au sens figuré) par Elizabeth Lesort : La mode




mercredi 30 avril 2014

Wilhelmine Lesort Sibertin-Blanc - 2ème partie 1946-1989


1987 avec tante Chantal Chamussy
1946, le mariage à Versailles



Cette fois c'est notre cousine Brigitte Sibertin-Blanc qui, prenant la suite de Catherine Chenu, nous parle de notre tante Wilhelmine Lesort  dans un  récit qui commence quand elle fait sa connaissance en 1946, avant le remariage de son père Claude Sibertin-Blanc avec notre tante.



La famille Sibertin-Blanc à Aix

              
1961 Moroges avec Marie Chamussy




Tante Wilhelmine vers 1980

Ce récit nous montre notre tante toujours dynamique, pleine d'idées d'activités et de sorties, bonne mère de famille mais malheureusement frappée, comme mère, par de dures épreuves, le tout raconté avec affection, sensibilité et d'une façon très vivante qui nous la rend proche.
Brigitte nous raconte également avec un certain flegme les vicissitudes  professionnelles de son père à Orléans, victime de la vindicte du puissant maire de la ville, lui-même assassiné au même moment par sa propre femme!
Ce départ forcé d'Orléans conduit alors la famille Sibertin-Blanc jusqu'à Carpentras par le biais d'un échange de postes entre les deux conservateurs, l'autre n'étant rien de moins que le très célèbre mais très sulfureux écrivain Georges Bataille.

Salle d'Inguimbert de la bibliothèque de Carpentras

Le puissant maire d'Orléans, Pierre Chevallier et le fameux Georges Bataille, chacun dans leur genre, sont deux personnalités tout à fait singulières que nous vous présentons en fin d'article ( voir nota 1 et 2).
Brigitte nous parle enfin de son frère Denis, que nous avions eu la joie de revoir à la super cousinade de 2009 à Versailles avant sa disparition.
Merci à Brigitte pour cette belle contribution à notre blog, à laquelle nous sommes très sensibles et que tous apprécieront.

Pour lire le récit de Brigitte, cliquer ici

Denis Sibertin-Blanc à la super cousinade de 2009 avec Jean et Marie-Pierre Bernus


Nota 1. Pierre Chevallier (1909-1951)

En 1951, une affaire criminelle hors normes secouait le Loiret  : le maire d’Orléans, magnifique soldat en 1940, grand résistant sous l'occupation et reconstructeur de sa ville après la libération, était tué par sa femme qui fut acquittée ensuite par la cour d’assises.

Pierre Chevallier

Le 12 août 1951, à son domicile du 13, rue Jeanne-d’Arc, Pierre Chevallier, député-maire d’Orléans, est abattu de cinq balles de pistolet par sa femme, Yvonne. Il venait d’être nommé secrétaire d’État à l’Enseignement technique, à la Jeunesse et aux Sports.
La nouvelle de l’assassinat de Pierre Chevallier, héros de la Résistance, se répand comme une traînée de poudre en ville, où la population crie vengeance. On ignore alors qu’Yvonne Chevallier, 45 ans, est une épouse humiliée, brutalisée et trompée.
L’histoire de ce couple est digne d’un film : une histoire d’amour passionnée, un mariage contre l’avis des familles de milieux très différents, la guerre, la Résistance, puis le temps des responsabilités, la reconstruction d’Orléans, la carrière politique …
C’est après tout cela que Pierre Chevallier devient réellement odieux avec sa femme qu'il humiliait sans cesse : le pouvoir l’avait changé et libéré sa part d'ombre.
La fin de l’histoire est encore une fois remarquable : cette femme jugée et acquittée par la cour d'assises de Reims est alors partie en Guyane où elle a fini sa vie en 1978, exerçant son métier d’infirmière auprès des lépreux.

Médecin, résistant, maire d'Orléans, député du Loiret, président du groupe Union Démocratique et Socialiste de la Résistance à l'Assemblée nationale en juillet 1950 (comprenant François Mitterand et René Pleven), ministre, à 42 ans, Pierre Chevallier, avait devant lui un brillant avenir politique, mais ...

Les obsèques de Pierre Chevallier à Orléans

Nota 2 . Georges Bataille (1891-1962)

Converti au catholicisme en 1917, Georges Bataille entre au grand séminaire afin de devenir prêtre. Mais sa passion pour le Moyen-Age reste la plus forte, l'année suivante, il abandonne toute idée de vocation religieuse après avoir été admis à l’Ecole des chartes, puis rompt avec la religion.
Georges Bataille

Il commence sa carrière à la Bibliothèque nationale comme bibliothécaire stagiaire puis bibliothécaire au Département des Médailles, en 1949 il est conservateur à la Bibliothèque Inguimbertine de Carpentras, puis en 1951 de la bibliothèque municipale d'Orléans et revient en 1962 à la Bibliothèque nationale peu avant de décéder.
Écrivain multiforme, son œuvre s'aventure à la fois dans les champs de la littérature, de l’anthropologie, de la philosophie, de l'économie, de la sociologie et de l'histoire de l'art.
Auteur d'une oeuvre considérable, où ressort sa personnalité complexe et tourmentée, l’érotisme et la transgression sont les deux termes les plus communément attachés à son nom.