Les enfants de la famille Lesort avaient tous adoré la Pichardière du temps de leur grand-mère Madelin et en ont gardé un souvenir merveilleux toute leur vie.
Le petit Xavier Lesort, adorateur des lieux et des vacances de rêve qu'il y vivait, avait confectionné un petit album de dessins du lieu pour sa mère Elisabeth Lesort, sans doute pour sa fête, et on peut imaginer que rien ne pouvait lui faire plus plaisir.
Elle avait précieusement gardé dans ses papiers ce petit album sur la Pichardière, si chère à son cœur, et cadeau d'un de ses chers enfants.
Montage de quelques dessins extraits du petit album
Le petit Gonzague Lesort, qui adulte a si bien décrit ses beaux souvenirs d'enfance sur cette chère Pichardière de sa grand-mère en avait également gardé une vive mémoire olfactive à laquelle il associe ainsi de belles images dans ses mémoires :
Dans mes souvenirs, il n'y a guère d'instants ou d'espaces d'où seraient absentes les odeurs.
Ainsi celles de La Pichardière ne pouvaient être reçues que dans une beauceronne lumière d'été : celle du bois brûlant dispersée à l'entour par les cheminées, le fumet du gigot ou des rognons dans le couloir de la cuisine, les effluves propres à chaque essence d'arbres, celle des marrons à terre ou de l'herbe coupée.
Et dans le silence colorié du potager, l'odeur âcre de l'eau croupie des bassins mêlée à l'arôme montant des grosses touffes de fleurs attendant d'être coupées. L'envahissement des narines par le blé battu et les pommes tombées à terre, les remugles échappés de "La malle à poils", de l'office ou du pigeonnier. L'humidité parfumée de l'écorce dans le bûcher.La fumée hésitante de la mèche d'une bougie éteinte, et celle des lampes à pétrole.
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